Les préparatifs

Mettre ses idées en ordre :

« Tout ce que vous avez à faire, c’est décider de partir. Et le plus dur est fait » Tony Wheeler

Mouais, c’est pas faux. Mais il reste quand même un max de trucs à faire haha !!

Disons que la TO DO LIST est assez chargée. Je me doutais bien que ce serait complexe et j’avais déjà imaginé beaucoup de choses, étant une adepte de l’organisation de voyages ! Mais j’ai découvert que dans les voyages au long cours, encore plus avec des enfants, rien n’était laissé au hasard. Il y avait certaines choses auxquelles je n’avais même pas pensé ! Je me suis énormément appuyée sur deux sites qui sont excellents :  tourdumondiste  et  a contre sens . Ils font tous deux le détail des préparatifs d’un tel voyage. Et pour le reste, j’ai suivi en direct les aventures de blogueurs et blogueuses de voyage un peu décalés et toujours motivés tels que  Little Gypsy  ou  Alex Vizeo. Et surtout, j’ai dévoré Instagram !!!

Et puis, d’importantes questions se sont posées très rapidement (je suis sûre que vous vous les posez en ce moment même en me lisant)

 

L’école :

 « Bah, Josiane, comment ils vont faire pour l’école des minots ? » 

 

En France, l’école n’est pas obligatoire, c’est l’instruction qui l’est. D’ailleurs, certaines familles (assez peu nombreuses comparées au Canada ou encore au Royaume Uni) instruisent leurs enfants en famille (IEF) même en dehors de tout voyage. Pour les familles nomades comme on les appelle (j’adore ce petit nom), plusieurs choix se présentent : faire l’IEF ou utiliser le CNED.

Le choix a été rapide : le CNED demandant beaucoup de travail et de renvoi de devoirs, il nous a paru clair que ce n'était pas le but de ce voyage. Faire deux ou trois heures de cours par jour, à heure fixe ne nous correspondait pas. Finalement 4 mois d'école ce n'est pas grand chose et après discussion avec des professeurs et instituteurs, nous savons que le grand ne prendrait pas trop de retard (enfin nous l'espérons...). Comme on nous l'a répété, le voyage lui apprendra bien plus. Nous en sommes convaincus. Nous lui ferons donc travailler le français (lecture, rédaction d'un carnet de voyage?... et puis sans Les Marseillais à la télé, il devrait retrouver un français normal non? haha.) et les maths (peut être en suivant le programme de 4ème car c'est la matière la moins adaptable). Le reste fera partie intégrante du voyage (histoire, géographie, et bien sûr anglais).

Pour le petit, pas de problème, il rentrera en moyenne section de maternelle ! Et il raconte déjà partout qu’il va faire le tour du monde !

Pour leur inscription à notre retour, nous allons voir ce point assez rapidement avec l’Académie. Je vous ferai part des retours que nous obtiendrons et de nos démarches, en temps voulu.

 

La maison :

« Mais, Roger, ils étaient pas en train de faire construire une maison ? » 

 

Alors oui, que faire de la maison ? Certains la louent, d’autres la revendent (à l’heure où j’écris, la nôtre n’est même pas encore finie alors vous vous doutez bien que ce n’était pas du tout envisagé haha !!). Ces options sont souvent prises par des familles qui partent pendant un an. De mon côté, j’aime assez le concept d’échange de maisons et nous allons voir si nous pouvons en intégrer dans notre tour du monde. Ou la louer épisodiquement par AirBNB ? Cela permettrait de faire quelques économies sur le budget logement. La question reste donc en suspend et je reviendrai dessus lorsque nous aurons trouvé la solution. 

 

L’équipement :

« Bah comment elle va faire avec toutes ses paires de pompes ? » 

 

Tout m’est passé par la tête mais le choix fut simple : nous voyagerions en sac à dos, et en transport en commun (avion, bus, train, tramway…) ou location de véhicule (camping car, voiture, vélo…) et bien sûr à pied ! Bah oui, parce que acheter un véhicule pour faire le tour du monde c’est bien, mais en 4 mois, c’est pas possible ! Nous aurions pu nous décider à partir moins loin pour utiliser ce mode de transport mais vous verrez dans notre « choix des pays » les raisons  pour lesquelles nous n’avons pas pris cette option. Et pour couronner le tout, il faut dire que nous ne sommes pas vraiment des mécanos (j’en entends certains rire…). Surtout, nous avions déjà voyagé en mode « backpackeur »  à deux et cela nous avait beaucoup plu.

 

Donc, si nous voyageons ainsi, nous allons porter notre maison sur notre dos. Il va donc falloir limiter au maximum l’équipement et chaque gramme sera traqué haha ! Chaque adulte aura un sac à dos (entre 50 et 70L). Mon chéri portera un petit sac à dos en bagage à main qui servira aussi de sac à dos pour nos sorties quotidiennes (quand nous poserons notre paquetage). Je porterai quant à moi un sac photo avec tout mon matériel (pas encore tout à fait défini, j’ai envie de tout emmener mais ça pèse !! En même temps, ce sera sans doute la seule fois que je ferai un tour du monde…ou peut être pas…haha…enfin bref, choix cornélien entre regretter d’avoir trop emmené ou pas assez..). Je ferai un article quand j’aurais enfin décidé !

 

Le grand portera un sac à dos (pour le moment estimé à 30L, pas trop lourd, pour que nous n’ayons pas à le porter à sa place) et le petit, un 8L (que nous pourrons caler dans notre sac au cas où)(le sac, pas l’enfant).

 

Nous essayerons au maximum de limiter le poids de tous ces sacs car même si nous ne partons pas faire un trek en Himalaya, nous allons pas mal les porter. Et nous savons qu’un sac trop lourd peut tout gâcher. Nous avons l’expérience de certains voyages (Thaïlande, Malaisie, Singapour) où nos sacs étaient trop lourds (plein d’objets, de vêtements « au cas où »). Les déplacements sont plus compliqués notamment dans les transports en commun blindés de certains pays d’Asie. Et puis, nous aurons certainement à porter le petit quand il n’en pourra plus !!

 

Le budget :

« Euuuh Josiane, Ils ont gagné au loto ou quoi ? »

 

Ah, on y est !! Je vous entends d’ici, « non mais il faut être riche pour faire ça, vous avez vraiment de la chance…». Deux choses importantes ici : oui nous avons de la chance, non ce n’est pas de la chance.

OUi, nous avons de la chance : il est vrai que contrairement à certaines familles qui vendent tous leurs biens pour partir et démissionnent ou prennent un congé sabbatique , nous avons l'opportunité de partir en continuant à être rémunéré car nous poserons les congés que nous avons cumulé et "épargné" ces dernières années. Ce qui serait toutefois impossible si nous avions décidé de partir pendant 1 an. Sachez que de nombreuses familles continuent à travailler à distance en voyageant (traducteur, travail sur le web, tous les emplois qui nécessitent seulement une connexion internet).

NON, ce n'est pas de la chance : ceux qui nous répètent que nous sommes chanceux sont souvent des gens qui ne se rendent pas compte du véritable choix que nous faisons. Partir ainsi c'est décider d'économiser et de dépenser quasiment uniquement pour ce projet pendant plusieurs mois, mais pas seulement. C'est sortir de sa zone de confort, prendre des risques, se remettre en question, repousser ses limites... Il faut quand même une bonne dose de volonté pour le faire. Certains nous ont même parlé de courage. Peut-être oui. Ou pas. En tous cas, ce n’est pas si simple de choisir d’investir ses économies dans ce type de projet, de vivre loin de tous et de tout pendant quelques mois. Et c’est une sacré organisation !! Ça peut faire peur ou faire rêver (et souvent les deux à la fois).

Et puis, cela ne coûte pas aussi cher de voyager qu’on peut le penser (enfin on espère haha !). En grande adepte de l’organisation de voyage, j’ai trouvé souvent des prix défiants toute concurrence qui nous ont permis de voyager plus qu’on ne l’aurait imaginé (des billets d’avions aller-retour à 25 euros pour Majorque ou 45 euros pour Venise, une semaine de location pour 4 à 110 euros en août dans les Alpes, …) Il faut juste savoir où et comment chercher ! Bref, on peut dire que petit à petit, je deviens une experte (certains d’entre vous le savent bien d’ailleurs haha !) et j’adore ça. Mais cette fois, c’est différent parce que c’est looooonnnng ! Alors, j’écrirai sur le budget au fur et à mesure de l’avancée du projet mais également quand nous serons revenus !

Donc, revenons au « cela ne coûte pas aussi cher qu’on le pense ». Oui, c’est vrai, il y a les billets d’avions, et les logements (on peut essayer de gagner sur ce budget avec les solutions dont j’ai parlé plus haut). Nous avons fait le choix de suspendre notre crédit maison durant le voyage de manière à utiliser notre budget alloué à notre maison en France à nos logements à l’étranger. Et les repas ? bah en fait, on mange aussi en France donc ce sera pareil à l’autre bout du monde. Bon, on n’est pas complètement stupides, on sait très bien qu’il y aura beaucoup « d’à côté » (et c’est un peu le but quand on va de l’autre côté du globe non ?) mais on va dire qu’en équilibrant les pays dits chers et ceux plus bons marché, on peut réussir à tenir un budget semblable à celui de la France.

On peut estimer que vivre à l’étranger au quotidien ne coûte pas forcément plus cher qu’en France. Le reste, les billets d’avion, les plus, les extras….nous le payerons avec nos économies faites pour ce voyage.

Le calcul du budget doit être fait en retirant tout ce que nous ne dépenserons pas en France également, et pas seulement ce que nous dépenserons à l'étranger! ( en France, il faut payer les cantines, garderie, essence, sorties, voire vacances à la Toussaint ou Noël...). Bref, il faut faire un point sur tout ce qu'on peut économiser (mutuelle française, forfait téléphone...)

 

Une fois ces quatre grandes questions résolues (ou presque), il en restait pas mal d’autres….

-Les moyens de paiement (visa, mastercard, les deux ? un compte, deux comptes ? banque en ligne avec moins de frais de retrait… ?)

-les assurances

-les vaccins

-les visas

Et bien sûr cette liste n’est pas exhaustive !

 

Mais après tout ça, le meilleur restait à venir…

 

Le choix des pays :

« Bah j’espère qu’ils vont pas aller faire les cons dans des pays dangereux ?? »

 

On va où ? et oui, c’est quand même la principale question qu’on se pose !! Et d’ailleurs celle qu’on nous pose en premier ! Et c’est sans aucun doute la partie la plus sympa à organiser même si…le choix est loin d’être facile. Heureusement, certains éléments extérieurs nous aident à choisir: sécurité, budget, météo.

Demandez-vous où vous iriez si vous pouviez aller là où vous avez envie. Vous, je ne sais pas, mais moi, le nombre d’endroits qui me viennent immédiatement en tête et devant les yeux !!!!!

Vraiment trop dur de choisir…oui je sais ma vie n’est pas facile.

Alors, tout d’abord on fait une liste sans réfléchir chacun de notre côté, et on recoupe. Enfin ça, c’est ce qui est conseillé sur internet. Bon, en fait, j’ai fait une liste et mon chéri a confirmé ou non (je connais bien ses goûts mais il faut dire qu’il n’est pas difficile et n’est pas non plus fan de l’organisation !). Il a « éliminé » certains pays qui ne le faisaient pas rêver (par exemple le Japon). C’est vrai que c’est un peu arbitraire mais vu que la liste de départ est très longue, ça permet de faire un premier choix sans se poser trop de questions. Il faut que tous les pays soient dans le cœur des deux (et oui, à ce moment-là de notre réflexion, les enfants ne sont pas au courant ! mais on sait quels pays vont les faire rêver, enfin surtout le grand !)

Mais même après cela, la liste reste vraiment trop longue!

Nous avons donc fait le choix de découvrir des pays que nous n’aurons sans doute qu’une occasion de visiter, car beaucoup trop éloignés de la France (bah oui, on passe devant, c’est bête de ne pas s’arrêter!). En effet, au départ, nous avions décidé de passer la plupart de notre temps en Asie, grands amoureux de ce continent que nous sommes. Finalement, après réflexion, nous irons bien en Asie mais peut-être moins longtemps que prévu car nous avons estimé que nous pourrions y retourner plus facilement (distance et budget plus accessibles qu’en Australie par exemple). Mais même après ce tri, des pays éloignés de la France et qui nous font rêver, il en reste tout un paquet haha !!

Et c’est là que les trois critères interviennent : 

 

- sécurité : nous irons dans des pays relativement sûrs (en tous cas pas en guerre). (oui je le mets en gras pour nos familles haha) Mais nous ne sommes jamais à 100% en sécurité, peu importe le pays, vous le savez bien.

- budget : c’est en effet un critère permettant d’éliminer certains pays pour nombre de voyageurs qui partent avec 10 000 euros pour un an. De notre côté, nous avons décidé de découvrir également des pays « riches » ou « chers » et nous équilibrerons avec d’autres pays moins chers.

- météo : c’est cet élément qui a aidé à éliminer certains pays (l’Indonésie qui sera en saison des pluies quand nous passerons dans le coin ou encore la Corée du Sud et ses 5 degrés en novembre). Vu notre équipement limité, nous ne pouvons nous « encombrer » d’une tenue complète d’hiver que nous ne porterions qu’une fois.

Ce critère nous a permis de faire des choix sans les regretter, quand nous hésitions. Mais si un pays nous fait vraiment très envie, nous l’intégrerons quand même, même si la saison n’est pas idéale.  

 

 « Bon alors, vous allez où ??? » Patience ! L’itinéraire n’est pas encore définitif ! Et puis on se tâte à vous laisser découvrir en temps réel, pour faire un peu partie du voyage !! Tout ce qu’on peut vous dire c’est qu’on partira entre août et décembre 2018, dans moins d’un an….!

Bon, on vous emmène avec nous ??

 

PS : toutes mes excuses aux Josiane et Roger qui liront cet article (nous n'avons rien contre vous! haha)